Entre berline et SUV, hybride-rechargeable et électrique, sans oublier le thermique électrifié qui n’a surtout pas dit son dernier mot malgré sa mort programmée, il n’est pas facile de faire son choix dans une période de mutation de l’automobile et l’arrivée massive des constructeurs chinois qui vont bouleverser le marché européen en 2023 et les prochaines années.
Nul doute que 2023 va être un excellent cru avec de nombreuses nouveautés dont les berlines Peugeot 408, Toyota Prius 5, Renault 5 E-Tech, Abarth 500e, Opel Astra Electric, Citroën C3 et C4 X, Alfa Romeo Giulia ou encore pour les plus sportifs, la Honda Civic Type R. Mais c’est bien le segment des SUV (urbain et compact) qui sera de nouveau la vedette de l’année avec les lancements des nouveaux Renault Austral et Scenic, Jeep Avenger, Hyundai Kona, Citroën C3 Aircross, Mitsubishi ASX, Mini Aceman et des versions restylées des Alfa Romeo Stelvio, Skoda Kamiq, Dacia Duster, Toyota C-HR, Renault Captur et Peugeot 2008. Toujours en 2023, Peugeot présentera également son nouveau 3008 phase 3 qui ne sera disponible que début 2024.
UNE CHINOISERIE QU’IL FAUT PRENDRE DE PLUS EN PLUS AU SÉRIEUX
Longtemps considérés comme de mauvais élèves avec des modèles thermiques totalement hors du coup pour notre Vieille Europe, les constructeurs chinois profitent du boum de la voiture électrique pour mettre en avant leur technologie et désormais savoir-faire dans la fabrication des batteries et des moteurs électriques. Les chiffres parlent pour eux avec des ventes en forte augmentation à l’image de MG qui a doublé ses objectifs 2022 rien qu’en France. Les présences remarquées des BYD (Build Your Dream), Seres et Great Wall Motors avec les marques Ora et Wey, au Mondial de l’Auto en octobre dernier n’avait rien du hasard ou d’une petite escapade touristique à Paris. D’après les spécialistes économiques du marché auto, les constructeurs chinois vont vendre environ 1 million de voitures électriques sur le Vieux Continent en 2025, soit un tiers des voitures électriques vendues à cette période. A l’échelle mondiale, on parle même de 25% du marché de la voiture électrique pour les constructeurs chinois. La menace est donc sérieuse pour l’industrie automobile européenne d’autant que le marché chinois est désormais mature et que les constructeurs de l’Empire du Milieu cherchent donc de nouveaux marchés. L’Europe est donc une cible de choix avec l’échéance de 2035 et la fin annoncée du thermique au profit du tout électrique, mais ceci est un autre débat. L’automobile chinoise, mais aussi Vietnamienne avec VinFast, est désormais prête pour conquérir la planète et mettre à mal notre vieillissante industrie auto sur le Vieux Continent.