Le constructeur transalpin poursuit l’électrification de sa gamme avec l’arrivée de la craquante 600e, un SUV urbain qui reprend la base technique de sa cousine élue Voiture de l’Année 2023, la Jeep Avenger, et des autres SUV électriques du groupe Stellantis.
Fort du succès de sa petite 500e, Fiat double la mise avec la 600e qui sera également déclinée l’an prochain avec une motorisation hybride. Une 600 qui n’est pas réellement une nouveauté dans le catalogue de la marque turinoise puisque la première 600 du nom est née en 1955 et qu’elle était déjà une grosse 500 que Fiat présentait à l’époque comme la 500 familiale, malgré un gabarit de poche. Près de sept décennies plus tard, Fiat réinstalle la même logique de gamme avec cette nouvelle 600 qui se veut être la version familiale et plus polyvalente de la 500 électrique. Cette 600e n’est pas la soeur électrifiée de la 500X thermique plus grande et surtout plus haute, mais elle se positionne entre le SUV et la berline, une Grande Punto des temps modernes en quelque sorte.
L’AVENGER A L’ITALIENNE
Longue de 4,17 m, soit plus de 50 cm que sa petite soeur, la 600e qui est la première Fiat développée sous l’ère Stellantis, est une grosse 500e à la vocation familiale. Compacte et proposant un coffre de 360 litres, un volume mini mais pas trop petit vu le gabarit, la 600e bénéficie de la nouvelle motorisation électrique Stellantis fabriquée en Moselle dans une ex. usine PSA désormais dédiée à la production des moteurs électriques pour les marques du groupe. D’une puissance de 156 ch, ce moteur est alimenté par une batterie de 54 kWh (51 kWh utiles) qui autorise selon Fiat une autonomie de plus de 400 km en cycle mixte et de plus de 600 km en cycle urbain. La 600e dispose de série d’un chargeur embarqué de 11 kW et elle accepte la charge rapide jusqu’à 100 kW permettant de recharger la batterie en seulement 27 mn pour passer de 20% à 80% d’autonomie. La planche de bord s’inspire de la 500e alors que la console centrale affiche clairement sa filiation avec l’Avenger (bac de rangement central, écran tactile, boutons des commandes de climatisation). La présentation est sérieuse malgré l’omniprésence de plastiques durs. L’équipement de série est généreux avec de nombreuses aides à la conduite : régulateur de vitesse adaptatif (ACC), système d’assistance intelligente à la vitesse, frein de stationnement électrique, freinage autonome d’urgence avec détection des cyclistes et des piétons, ou encore détection de la somnolence. La 600e comprend dans ses équipements de confort un écran tactile de 10,25’’ avec système de navigation TomTom, une connectivité sans fil Apple CarPlay et Android Auto et des services connectés UConnect Services. Au lancement, deux finitions composent l’offre avec les versions Red et La Prima en haut de gamme qui se distingue par des teintes exclusives dont le Orange Sun of Italy pur jus de notre modèle d’essai.
En action, pas de surprise puisque l’on retrouve dans le comportement routier de la 600e la rigueur de roulement du Jeep Avenger et du Peugeot 2008 qui utilisent la même plateforme eCMP2. L’unique différence avec la référence e-2008 réside dans le guidage qui est plus précis sur le SUV de la firme au Lion. Malgré les grosses roues de 18 pouces, le confort est préservé avec une amortissement plutôt souple qui génère du même coup une prise de roulis plus conséquente dans les virages serrés, ce qui a pour effet d’introduire du sous-virage et une certaine lenteur du guidage. La belle surprise provient de la consommation qui reste contenue avec une autonomie constatée de 16 kWh sur notre parcours mixte. Une fois sur une voie rapide ou autoroute, pas de miracle avec une consommation qui grimpe fortement en tournant autour des 20 kWh, ce qui a pour effet de réduire considérablement son rayon d’action.
La 600e apporte sa bonne bouille joyeuse made in Italie, son intérieur inspiré de la 500e et des coloris punchy dans un univers auto trop souvent teinté de gris et de noir. Bien équipée, confortable, habitable et pas trop gourmande sur un parcours mixte, la 600e est une proposition cohérente dans l’univers grandissant des SUV urbains électriques et ce d’autant qu’elle s’affiche à des tarifs plus bas que la concurrence directe, dont sa cousine Jeep Avenger.