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ESSAI FORD MUSTANG MACH 1 2021

MISSION MACH ONE

La Mustang est l’un des symboles de l’automobile américaine et cette Mach 1 nouvelle génération renforce encore un peu plus ce rêve américain avec son rugissant V8 atmo de 460 ch, sa boite mécanique et ses roues arrière motrices. Une américaine optimisée pour la piste, alors cap sur le circuit LFG dans l’est parisien.

Avec son look souligné par sa large bande noir au centre de son capot, sa calandre aux faux phares additionnels et ses bandes latérales, la Mach 1 de 2021 fait automatiquement référence à son illustre grande soeur Mach 1 de 1969. Une filiation de style, mais aussi de caractère car cette nouvelle déclinaison se veut plus radicale, sans pour autant être le plus puissante puisqu’elle ne gagne que 10 ch, 460 contre 450 pour le modèle qui lui sert de base. Mais l’esprit du coupé Mach 1 n’est pas que dans la puissance de son V8 atmo de 5 litres, il est d’abord dans son comportement plus fougueux puisque la marque l’annonce comme la Mustang la plus aboutie pour une utilisation sur piste.

QUAND LE MUSTANG RONRONNE ET CHANTE

Elle n’est pas la plus puissante des Mustang alors qu’une GT500, que l’on ne trouve pas en Europe, affiche une cavalerie de 760 ch sous son capot, mais le V8 atmo de 460 ch, la boite mécanique aux rapports courts et verrouillage ferme (boite auto 10 vitesses également disponible), la transmission propulsion, le freinage renforcé Brembo et les réglages optimisés de la suspension et de la direction pour une utilisation sur piste, offrent un package pour le moins attractif que l’on retrouve également dans le prix puisque le coupé américain (pas de version découvrable) est affiché au tarif de 62 400 € avec la boite méca et hors le bonus écologique exorbitant de 30 000 euros qui l’assassine littéralement. Ford qui est un spécialiste du FlexFuel doit bien réfléchir à une version Mach 1 E85 dispensée de ce punitif malus écologique ?

Sur la piste de la Ferté-Gaucher et les routes environnantes, on a découvert une Mach 1 à la sonorité envoûtante, surtout dès que l’on dépasse les 5 000 tr/mn ! Le V8 atmo libère sa musicalité via une quadruple sortie d’échappement et ce n’est que du bonheur à l’oreille avec ce son rauque unique et caractéristique d’un 8 cylindres sans suralimentation. On en redemande et on ne s’en lasse pas. Précise dans son comportement avec un train avant vif que l’on engage franchement et avec précision dans la trajectoire, la Mach 1 ne branche pas d’un poil et cale alors son train arrière, un peu paresseux en entrée de virage, sur la trajectoire et on peut alors remettre plein gaz sans aucun arrière pensée et la crainte d’un arrière jouant la toupie grâce à l’efficacité de l’autobloquant mécanique qui gère parfaitement la motricité. Se comportant comme une auto de course, en moins radicale, avec une prise de roulis quasi inexistante et un amortissement parfaitement calibré, la Mach 1 révèle de véritables aptitudes pour la piste. Même le freinage, pourtant fortement sollicité par le poids et les virages très serrés du circuit de l’Est parisien, ne semble pas faiblir et on enchaîne alors les tours comme dans une auto de course mais avec tout le confort d’une voiture de sport de série, montrant sa polyvalence.

Elle est loin l’époque de la Mustang juste bonne au On-Off avec une grosse accélération en ligne droite et plus rien à l’approche du premier virage. Aujourd’hui, tout en conservant sa philosophie de Muscle Car, la Mustang démontre qu’elle est une authentique GT plaisante à conduire sur circuit dans cette version optimisée pour la piste, tout en restant à l’aise et plaisante sur la route.

Photos Laurent SANSON

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