2035 FIN DE LA VENTE DES VOITURES NEUVES THERMIQUES
L’EUROPE VOTE LA FIN DE LA VENTE DES MOTEURS THERMIQUES POUR 2035
Ce 8 juin au parlement européen à Strasbourg, les euro-députés ont voté lors d’une assemblée plénière, la fin de la vente des voitures neuves équipées d’un moteur thermique essence et diesel, hybride et hybride rechargeable compris, pour 2035.
Le réveil est douloureux car les euro-députés ont bien voté ce mercredi 8 juin la fin de la vente des voitures neuves équipées d’un moteur à combustion interne et ce dès 2035, soit dans un peu moins de 13 ans. C’est loin sur un calendrier, mais si proche à la fois car il y a du boulot avant que l’Europe entière puisse rouler en voiture zéro émission, donc 100% électrique, puisque ce vote exclu également les voitures hybrides et hybrides rechargeables et on ne parle même plus du carburant de synthèse, rejeté. Autant dire qu’une grande partie des véhicules que nous essayons et présentons actuellement seront caduques dans quelques années. Une perspective sous l’autel d’une écologie encore une fois punitive car on ne nous laisse pas le choix, c’est l’électrique et rien d’autre et c’est l’automobiliste qui trinque encore une fois. On ne renouvelle pas un parc auto aussi considérable que celui de l’Europe en quelques années et entre chaque pays les différences sont notables sur la mise en place des réseaux de recharge, de la production de l’énergie électrique, du recyclage des batteries. Mais est-ce la bonne solution ? Nous en doutons car hormis quelques pays, dont la Norvège qui fait figure de bon élève en compensant les émissions de CO2 des bateaux qui naviguent dans les fjords, par une transition intelligente vers l’électrique, une bonne partie de l’Europe des 27 n’est pas prête pour ce grand saut aussi brutal. Le paradoxe dans cette histoire est que la vente de voitures d’occasion thermiques pourra se poursuivre après 2035.
C’est donc la fin du moteur thermique tel que nous le connaissions depuis toujours. Bien entendu, il faut préserver la planète et chacun doit faire un effort, mais il y a deux poids-deux mesures car pendant que les européens n’ont plus le choix et que l’UE impose la voiture électrique en 2035, nos amis Chinois et Américains ne se posent pas la même question. Même si la voiture électrique progresse et s’avère parfaitement au point avec des constructeurs qui investissent massivement dans le développement de cette technologie sous la contrainte des gouvernants, cette décision unique qui ne laisse aucun autre choix n’est en rien très démocratique, même si c’est bien le peuple qui a élu les députés européens. Après le vote des euros-députés, c’est désormais aux état-membres de l’UE de valider ce texte et pays par pays de mettre la révolution électrique en marche, de manière intelligente, constructive et non punitive.
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.