PEUGEOT HYPERCAR LMH 2022 PREMIÈRES ESQUISSES ET INFOS
C’est depuis le circuit des 24 Heures du Mans en cette veille du départ de la 88e édition que Peugeot a donné officiellement le coup d’envoi de son projet Le Mans Hypercar qui préfigure son retour en endurance en 2022 dans la nouvelle catégorie Hypercar LMH.
Entre Peugeot et Le Mans c’est une belle histoire forte de 3 victoires dans la course sur circuit la plus exigeante du monde. Prévu en 2022 en course, le projet Le Mans Hypercar de Peugeot est désormais sur les rails. En association avec Total, fidèle partenaire technique de la marque au Lion, Peugeot a entamé le développement d’une hypercar hybride électrifiée dont le design iconique signera la » Neo Performance « . Sa puissance atteindra 500 kW (680 ch) et elle disposera de 4 roues motrices. Après avoir lancé les différentes phases d’études pour l’architecture générale, le concept aérodynamique et le choix d’architecture moteur, viendra le gel de l’architecture électrique, puis celui du concept de la chaîne de traction hybridée. Peugeot Sport prend un nouveau virage énergétique renforcé par le lancement de sa ligne de route haute performance hybridée Peugeot Sport Engineered portée par la nouvelle Peugeot 508. « Le Mans est le graal de l’automobile », a ainsi déclaré Jean-Philippe Imparato, le Directeur de la marque. « C’est la course qui désigne son vainqueur. Pour nous, cela représente 3 victoires mais aussi beaucoup de sueurs, de larmes, de joie et un incroyable esprit d’équipe avec Total avec qui nous célébrons en 2020 les 25 ans de collaboration de nos deux entreprises ».
Le choix de la catégorie Hypercar LMH a été dictée par plusieurs critères dont celui d’une certaine liberté aérodynamique. Cela permet ainsi d’intégrer, avec l’appui du Design Peugeot, les codes esthétiques de la marque. Cette collaboration a d’ores et déjà débuté et permet, à l’occasion des 24 Heures du Mans 2020, de projeter des esquisses qui dévoilent les premières impressions de design et embarquent les principes fondamentaux règlementaires notamment en termes de dimensions.
Directeur technique du programme WEC, Olivier Jansonnie a précisé que » La voiture sera donc une 4 roues motrices, dotée – comme la règlementation l’impose – d’un moteur électrique d’une puissance maximale de 200 kW sur le train avant. Le niveau de puissance total sera identique à celui d’une voiture 100% thermique 2 roues motrices (500 kW soit environ 680cv) mais répartie entre les 2 essieux. En comparaison avec ce que nous connaissons actuellement en LMP1, la voiture sera plus proche des véhicules de route, donc avec une masse plus élevée et de plus grande dimension (longueur 5 m ald 4.65m et largeur 2m ald 1m90) « .
» Ce règlement est très différent aussi parce qu’il intègre un équilibrage des performances. Il donne certes des limites mais ouvre aussi beaucoup de possibilités techniques au développement notamment sur les formes générales tant qu’on ne dépasse pas un certain rendement aérodynamique global, qui sera mesuré en soufflerie échelle 1 :1 et qui fera partie de la balance of performance). Aujourd’hui, nous avons validé une partie du concept aérodynamique, l’architecture moteur est définie. Le fonctionnement du système hybride et son architecture principale ont également été choisis. Il reste donc encore beaucoup d’étapes d’ici à notre arrivée en endurance en 2022, dans l’étude, la production des prototypes et finalement la validation sur banc et en piste « .
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.