L’électrique donne des idées aux constructeurs chinois qui envahissent le marché européen. Dernier exemple en date d’un parfait inconnu, Seres et son SUV Seres 3 que la marque annonce comme le « SUV électrique le plus compétitif du marché ».
Après une première tentative plus ou mois ratée avec des motorisations thermiques, les constructeurs chinois lancent une nouvelle offensive sur le marché européen avec une production 100% électrique. Il faut dire que la Chine est l’Eldorado de l’électrique avec la fabrication des batteries et de moteurs électriques, rien d‘étonnant donc que de nouvelles marques émerges. Seres, fondée aux Etats-Unis il y a 5 ans mais filiale de Dongfeng, le géant chinois, est celle-ci avec son Seres 3, un SUV débarqué au printemps dernier et construit dans une Mega Factorie à Chongqing en Chine.
Le Seres 3 est donc un SUV sans réelle personnalité avec un air de déjà vu quelque part. On en convient, pas simple d’être innovant sur le style, mais il faut dire que le design n’est pas une des qualités premières des constructeurs chinois et le Seres 3 le démontre pleinement. Passons les goûts et les couleurs. Techniquement, ce SUV qui mesure 4,38 m pour 1,85 m de large et 1,65 m de haut, dispose d’un moteur électrique d’une puissance de 120 kW, soit 163 ch, alimentée par une batterie Lithium-ion (type NMC) de 53 kWh. Seres annonce une autonomie de 330 km et donc en réalité un rayon d’action extrêmement limité. Certains vont passer du temps à la borne ! La marque pousse même le « vice » à dire que le Seres 3 « s’annonce comme le SUV électrique au meilleur rapport qualité/prix du marché ». Bon à 33 700 en finition Comfort et 36 840 € en Luxury (hors bonus écologique et éventuelle prime à la conversion) avec une belle dotation d’équipements de confort et de sécurité, mais pas mieux que les autres, le Seres 3 n’est pas si bon marché. Comme le réseau de distribution est quasi inexistant, hormis pour le moment les 9 points de vente d’un mandataire auto en région Occitanie, Seres la meilleure idée ? si on peut se permettre ce jeu de mots.
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.