Une virée en V10 atmosphérique à la mélodie juste envoûtante cheveux au vent sur les magnifiques routes de la verte campagne et du circuit d’Anglesey au Pays de Galles, nous sommes bien au volant de l’Audi R8 Spyder de deuxième génération.
Créé en 1983, Quattro GmbH a en charge la commercialisation des produits hautes performances de la marque aux anneaux. Désormais baptisée Audi Sport, cette branche propose les modèles hautes performances de route (R8, TT RS, RS3 et RS5), ainsi que les modèles développés pour la compétition, dont la nouvelle RS3 TCR et la R8 LMS désormais déclinée dans différentes versions GT3 et GT4. En 2016, Audi Sport a vendu 21 000 voitures et il ne va pas manquer d’actualité avec le lancement de pas moins de huit nouveaux modèles d’ici fin 2018, dont cette variante découvrable de la supercar maison, la R8 en version Spyder reconnaissable à sa capote noir et sa carrosserie arrière spécifique.
FA-BU-LEUX V10 !
Plus d’un an après le coupé R8, la version Spyder est enfin disponible. Si au premier regard on se dit qu’il ne s’agit finalement que d’une version découvrable, les modifications avec le coupé sont nombreuses. Entre la capote rétractable parfaitement insonorisée qui doit prendre place derrière l’habitacle en mode cabriolet et justement l’absence d’un toit en dur qui ne participe plus à la rigidité structurelle de la caisse, les ingénieurs de Audi Sport ont eu du boulot pour concevoir cette R8 Spyder qui contrairement à sa devancière, lancée il y a sept ans, n’est désormais disponible qu’avec un seul moteur et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du fabuleux V10 atmosphérique à la musique juste envoûtante. Un moteur qui est le digne représentant d’une espèce en voie d’extinction face aux contraintes environnementales de plus en plus drastiques.
Comme pour le coupé, le Spyder R8 de deuxième génération se démarque par des lignes plus franches et acérées, ce qui le rend encore plus agressif et ce d’autant qu’il adopte des Slideblade latéraux en carbone dont ne disposaient pas la première génération, à la différence du coupé. En action sur les superbes routes du Pays de Galles et du circuit d’Anglesey dont la situation en bord de mer évoque celui de Philip Island en Australie, le Spyder R8 est une machine incroyable d’efficacité. Ses accélérations, son freinage surpuissant et sa vitesse de passage en virage avec l’aide de sa transmission intégrale qui stabilise le monstre, le Spyder R8 en demande toujours plus et de simple conducteur on se transforme en pilote, chevaux au vent ou pas (il pleut au Pays de Galles). Dans le dos dès que l’on active d’une simple pression le mode Dynamic du Drive Select, le V10 rugit tel un animal hurlant dans la montagne. Et si en veut encore plus, alors on libère l’échappement par une simple pression sur un bouton magique disposé sur la droite du volant et on claque les rapports manuellement par les palettes au volant. Difficile de faire plus intuitif et quel bonheur !
Une fois revenu sur terre, le Spyder R8 se conduit presque comme un coupé normal à la différence près qu’il est large et qu’il est important de bien avoir le gabarit en tête en usage urbain. Doté d’une suspension pilotée, le Spyder R8 reste extrêmement confortable malgré des roues de 20 pouces et des pneus aux flancs extrêmement rigides.
Extrêmement facile d’usage et de prise en main, cette nouvelle mouture du Spyder R8 est une réussite et la mélodie de son V10 est un concert permanent dont on ne se lasse jamais au point que l’on oublie qu’il y a une radio avec un système audio Bang & Olufsen de 550 Watts, mais les watts franchement on préfère ceux disposés derrière les deux sièges en position centrale arrière, si vous voyez ce que je veux dire !