Lancé en 2016 deux ans après les versions de base de la 3e génération du coupé TT, le TT 3 RS passe également par la case facelift de mi-carrière. Coiffant la gamme, le TT 3 RS se démarque du reste de la gamme par son look distinctif et surtout par son 5 cylindres turbo de 400 ch à la mélodie envoûtante.
Vendu à 600 000 exemplaires dans le monde depuis son lancement il y a 20 ans et plus de 26 000 en France, le coupé Audi TT ne ressemble à aucun autre et qu’importe la version, il a une concurrence très limitée. Version ultra sportive coiffant la gamme renommée avec les 40 TFSi 197 ch, 45 TFSi 245 ch et TTS 50 TFSi 306 ch, le TT 3 RS (qui lui ne change pas de nom) est disponible dans les deux carrosseries Coupé et Roadster et il abrite un moteur turbo essence 5 cylindres développant 400 ch qui est son principal atout.
Pour le reste, pas de bouleversement avec une esthétique retravaillée comme toujours chez Audi en douceur lors d’un facelift. Principal changement extérieur et visible, le bouclier avant redessiné qui intègre de nouvelles entrées d’air et une calandre SingleFrame modifiée. À l’intérieur rien de nouveau avec le tableau de bord digital, le volant sport 3 branches et les superbes sièges sport RS en option.
UNE MÉLODIE UNIQUE !
Si sa puissance demeure inchangée, Audi a travaillé sur son moteur 5 cylindres turbo essence 2.5 TFSi afin de le rendre moins gourmand en carburant, limitant ainsi les émissions de CO2 annoncées pour 181 g/km (normes NEDC) avec les roues de 20 pouces (178 g/km base fiscale), soit une baisse de 10 g/km. Développant 400 ch pour un couple de 480 Nm, le 5 cylindres turbo 2.5 litres du TT 3 RS est couplé avec une boite auto S tronic 7 rapports et une transmission intégrale quattro de dernière génération. Doux comme un agneau sur sa plage basse de son régime qui permet une conduite en souplesse sur route comme en ville, il se transforme en bête de course dès que l’on monte franchement dans les tours au dessus des 4 500 tr/mn et la mélodie n’en devient que plus envoûtante avec une sonorité unique et propre à un 5 cylindres (surtout si l’on passe en mode échappement sport). Collé, un peu trop d’ailleurs, au bitume, le TT 3 RS n’est pas du genre hyper joueur avec un châssis qui manque franchement de mobilité. En permanence sur un rail et donc hyper efficace à défaut d’être hyper amusant, il faut lui en mettre plein la vue en entrant comme une brute dans les virages pour qu’il devienne un peu plus mobile du train arrière.
Même s’il s’adresse à une clientèle élitiste prête à mettre près de 80 000 euros dans un coupé sportif compact, soyons heureux que Audi le produise encore car un 5 cylindres turbo essence n’est plus vraiment dans l’air du temps avec les drastiques normes antipollution.