Trop aseptisée sur sa précédente génération, l’iconique berline Série 3 réintroduit une notion chère aux amoureux de la marque bavaroise, le plaisir de conduite. Essai de la 330i M Sport au moteur turbo essence de 258 ch sur les routes charentaises.
Depuis deux générations, BMW semblait avoir perdu le fil de son savoir-faire sportif pour sa Série 3, son best-seller vendu à plus de 15 millions d’exemplaires. Rentrée dans le rang alors que la fibre sportive coule dans son carter depuis 1975, la Série 3 de 7e génération, dite type G20, renoue avec son ADN premier, le plaisir de conduire. Un plaisir que l’on paye toutefois au prix fort car cette nouvelle mouture n’est pas franchement bon marché et les options, dont certaines indispensables, gonflent l’addition finale. Mais bon avec la Série 3 on accède aussi à une berline Premium bien construite et dotée d’équipements de confort, de sécurité et d’aides à la conduite, dont la conduite quasi autonome et le Reverse Parking Assistant qui mémorise en permanence les 50 derniers mètres du parcours de la voiture du moment que la vitesse n’excède pas 36 km/h, ce qui est bien pratique lorsqu’il faut faire marche arrière sans trop de visibilité dans un parking ou bien lorsqu’une auto bloque une voie de péage. La Série 3 s’occupe de tout et recule toute seule et le conducteur garde juste le pied sur le frein, au cas où.
UNE SÉRIE 3 TOTALEMENT NOUVELLE
BMW n’est pas genre qui chamboule tout du sol au plafond. Capitalisant toujours sur son modèle précédent, le constructeur bavarois n’est pas un adepte du changement radical et cette nouvelle Série 3 le démontre pleinement. Même si elle est totalement nouvelle, elle reste fidèle au style Série 3 tout en adoptant les nouveaux codes stylistiques de la marque, à l’image des phares qui font désormais la jonction avec des haricots de calandre toujours plus étirés. De profil et grâce aux portes-à-faux réduits, elle fait preuve d’une belle compacité et de derrière il y a dans son dessin et les galbes un petit air d’Alfa Giulia. C’est d’ailleurs ce qui surprend lorsqu’on la découvre posée sur la route et non sous les projecteurs d’un salon, elle s’affiche clairement plus dynamique avec un dessin à « l’italienne » qui n’est pas pour déplaire.
HABITABILITÉ EN HAUSSE ET COLLÉE SUR LA ROUTE
Plus habitable et fonctionnelle avec des rangements supplémentaires, elle est aussi plus légère de 55 kg, plus longue avec un empattement en progrès au profit de l’habitabilité – essentiellement aux places arrière moins étriquées que sur la précédente génération – et plus plus large. Du coup sur la route c’est tout de suite plus efficace, dynamique et stable, même à haute vitesse dans une courbe avec toujours ce petit déhanchement traditionnel du train arrière typique d’une propulsion BMW qui se cale dans l’appui. Sous le capot de notre version d’essai 330i, le 4 cylindres turbo délivre 258 ch et il est couplé avec la très bonne boite auto ZF à 8 rapports. Avec sa caisse plus rigide et sa suspension sport (sur cette version 330i M Sport), la nouvelle Série 3 se montre particulièrement vive, précise et elle gère mieux les mouvements, de quoi en faire une auto très dynamique et donc plaisante à conduite.
Avec sa nouvelle Série 3, BMW propose une berline plus dynamique que les précédentes générations et reprend à la très séduisante Alfa Giulia ce rôle. C’était la volonté de la marque bavaroise que de rendre son best-seller plus plaisant à conduire. Pour le reste, cette nouvelle Série 3 est fidèle aux dernières productions du constructeur avec une finition haut de gamme et un contenu technologique de toute dernière génération.