Raffiné, élégant et technologique avec ses motorisations hybrides-rechargeables, le SUV premium DS 7 joue depuis son lancement la carte de luxe à la française, devenant même la voiture du Président de la République. La nouvelle mouture restylée conserve ses atouts, mais monte encore en gamme et ajoute à son registre un réel dynamisme, stylistique avec un look plus affirmé et mature, et sous le capot avec l’introduction d’une version sportive de 360 ch qui étoffe la gamme.
Premier véhicule 100% DS lancé en 2018, quatre ans après la création de la marque, le SUV DS 7 aborde sa seconde partie de vie avec une ambition décuplée sur un segment dans lequel il a trouvé sa place et plus particulièrement en France puisqu’il est le SUV premium hybride-rechargeable le plus vendu. Modèle stratégique pour la jeune marque premium qui n’a pas encore 10 ans (en 2024), le DS 7 millésime 2023 se débarrasse de son suffixe Crossback afin d’être en accord avec les dernières DS 4 et DS 9. Ne reste d’ailleurs plus que la DS 3 qui utilise Crossback dans son appellation et ce jusqu’à son facelift prévu pour l’an prochain. Mais le DS 7 change aussi de philosophie. Adieu le luxe et vive l’art de vivre à la française ! Pour la faire simple, le Roi est mort et donc Vive le Roi !
UN NOUVEAU REGARD ET DU JUS SOUS LE CAPOT
Après une première partie de carrière bien remplie, le DS 7 se démarque de son prédécesseur par sa face avant retravaillée dans l’esprit des DS 4 et 9. La calandre plus large et biseautée fait directement la jonction avec les nouveaux phares. La signature lumineuse évolue également avec l’intégration de feux verticaux dénommés DS Light Veil et inspirés du concept Aero Sport Lounge. Un élément lumineux digne d’un concept-car qui bénéficie d’une technique complexe de la diffusion de la lumière produite par 33 Led. Esthétiquement, le plus grand changement est donc sur la face avant alors que le profil n’évolue pas et que l’arrière, toujours tout en rondeur, profite d’une nouvelle baguette sur laquelle est inscrit DS Automobiles et qui fait la jonction avec les feux retravaillés.
VRAIMENT PREMIUM
A bord, le DS 7 monte encore en gamme avec une qualité perçue évidente au premier regard. Le tableau de bord digital bénéficie de nouveaux graphismes alors que l’écran central du système multimédia s’élargie (12 pouces) et offre désormais une belle vision des informations et de la cartographie. Ce système multimédia est également plus intuitif avec un balayage du doigt des pages comme sur un smartphone. La dernière belle surprise de cette version restylée se trouve sous le capot avec l’implantation de la motorisation hybride-rechargeable 360 ch et transmission intégrale reprise de la DS 9 E-Tense 360 et de la cousine Peugeot 508 PSE. De quoi faire jeu égal avec les puissants SUV premium allemands et ce d’autant que la gamme offre pas moins de trois motorisations électrifiées E-Tense avec des puissances de 225 ch (4×2) notre modèle d’essai, 300 ch (4×4) et désormais 360 ch (4×4). Unique survivant full thermique, le bloc diesel BlueHDi de 130 ch est le modèle d’accès à l’univers DS 7 et va satisfaire les gros rouleurs et les flottes par son absence de malus écologique et son prix accessible.
225 CH E-TENSE, LE BON COMPROMIS
Si le DS 7 E-Tense 360 donne envie par sa sportivité, il ne va pas représenter un gros pourcentage des ventes avec son prix de départ de 68 700 € en finition Performance Line+. A contrario, l’E-Tense 225 ch et 2 roues motrices risque de s’imposer comme le modèle électrifié le plus attractif par son prix (à partir de 53 900 €) et ses bonnes performances en thermique comme en conduite électrique avec une hausse de son autonomie qui grâce à une nouvelle batterie de 14,2 kWh (+ 8% de capacité) peut parcourir en tout électrique jusqu’à 65 km, soit un gain de 10 km par rapport à son prédécesseur. Si cette valeur est celle de l’homologation et donc théorique, nous avons durant notre essai parcouru 55 km en électrique en roulant normalement sur les petites routes de l’arrière-pays cannois, preuve de l’efficience de ce DS 7 E-Tense 225 ch qui offre un réel plaisir de conduite avec son châssis affûté pour la conduite dynamique. Même si l’on sent parfois la masse importante de 1 760 kg dans les virages, force est de constater que le châssis demeure rigoureux dans son comportement en virant à plat et en gommant toutes les irrégularités du revêtement grâce à la suspension Active Scan qui gère en permanence l’amortissement des quatre roues par des capteurs et une caméra qui scanne la chaussée en temps réel.
Le DS 7 passe un nouveau cap et n’a pas à rougir face aux concurrents germaniques avec une belle mise à jour technologique et un style extérieur plus affirmé et vraiment plus mature. Sa gamme électrifiée étendue avec la version E-Tense 360 est bonne pour l’image de marque et montre qu’un constructeur français peut faire jeu égal avec les puissants SUV allemands.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.