ESSAI CITROEN C3 AIRCROSS 2018

L’ARME FATALE DES FAMILLES CHEVRONNÉES

Avec le C3 Aircross, la marque aux chevrons arrive enfin sur le segment très tendance des SUV de ville. Fort d’un look décalé, d’une vaste offre de personnalisation, d’une habitabilité et d’un confort au dessus de la moyenne et de multiples équipements de confort et de sécurité, le Citroën C3 Aircross possède les arguments pour devenir le meilleur ami des familles urbaines branchées et baroudeuses.

Très attendu, le successeur du C3 Picasso abandonne les attributs d’un monospace pour ceux d’un SUV urbain, le segment à la mode. Développé en commun avec Opel et partageant sa base technique et son site de production de Saragosse en Espagne avec le Crossland X, le C3 Aircross n’en demeure pas moins très différent et plus excentrique que son cousin allemand. Visant une clientèle branchée qui cherche une certaine originalité, le C3 Aircross se démarque également par une large offre de personnalisation de pas moins de 90 combinaisons entre les teintes de caisse, les coloris de toit et les ambiances de l’habitacle. Ce n’est pas du premium, mais dans l’esprit on s’en rapproche et franchement on se demande bien ce qui fait la différence avec la marque premium de Citroën, DS, hormis quelques cuirs, chromes et plastiques moussés que ne possèdent pas le C3 Aircross.

UN VRAI PARTI PRIS STYLISTIQUE

Il y a trois ans, Citroën lançait la C4 Cactus au style totalement décalé et à l’architecture mi-berline compacte mi-SUV. Un coup d’avance pour le constructeur français mais malheureusement au succès mitigé. Avec le C3 Aircross, on reprend les mêmes codes décalés, mais en s’adaptant au segment des SUV urbains qui explose avec les apparitions de nouveaux modèles en plus des références que sont les Renault Captur et Peugeot 2008, les stars de la catégorie initiée par le Nissan Juke. Pour réussir sa mission et s’imposer dans cette jungle du SUV urbain, le C3 Aircross dispose de nombreux arguments, dont en premier lieu un look unique et totalement reconnaissable. Cubique dans son dessin comme l’était son prédécesseur, mais avec des attributs stylistiques de SUV avec des sabots avant et arrière, des entourages d’ailes et des bas de caisse, le C3 Aircross évoque dans ses proportions et sa partie arrière une certaine Mini Countryman. Doté d’un fort contenu technologique, il ne lui manque que quelques plastiques moussés, des matériaux plus nobles, un peu de chrome et des moteurs plus puissants pour prétendre jouer dans la cour des premium car pour le reste Citroën a visé juste et nul doute que le succès va être au rendez-vous.

UNE HABITABILITÉ AU TOP !

L’autre attrait de ce C3 Aircross est sa vie à bord. L’espace ne manque pas pour 4 passagers bien à l’aise. Petit par la taille par rapport à certains concurrents, le C3 Aircross est grand à l’intérieur et son coffre est l’un des plus volumineux de la catégorie. Comme Citroën a axé sa partition sur le confort avec des sièges moelleux comme un canapé et une suspension qui absorbe bien les irrégularités sans avoir les dents qui claquent, on peut franchement dire que c’est une réussite, même si on lui trouve quelques défauts comme la qualité de certains plastiques qui se rayent facilement ou encore un maintien latéral des sièges avant très aléatoire. Bien dans l’air du temps, il offre aussi et surtout un vaste programme de personnalisation avec pas moins de 90 combinaisons de couleur à l’extérieur et 5 ambiances pour l’habitacle. Un choix premium sur un produit généraliste qui va séduire les femmes pour sa vaste offre de personnalisation qui permet de se concocter un C3 Aircross sur mesure.

COMME SUR UN NUAGE

Avec le C3 Aircross on roule comme sur un nuage, dans le confort absolu et ce même avec les roues de 17 pouces qui rendent l’amortissement un poil plus ferme. Véritable leitmotiv de la marque aux chevrons, le confort se traduit par une suspension souple qui absorbe parfaitement les irrégularités de la chaussée et rien de mieux que certaines petites routes Corse pour définir avec précision la notion de confort ! Malgré une prise de roulis marquée, le C3 Aircross conserve le cap et demeure très équilibré dans cette version essence qui ne charge pas trop le train avant. Sur la version diesel également testée, le surplus de poids se traduit vite par une saturation du train avant et l’apparition de sous-virage. Agile et précis dans son guidage, ce C3 Aircross est plutôt une bonne surprise dans son comportement routier. Seul bémol de notre modèle d’essai, la monte pneumatique avec un profil 4 saisons pas franchement adapté aux routes de l’île de Beauté. Système Grip Control oblige, Citroën équipe en première monte son C3 Aircross de cette monte pas très adaptée aux routes corses mais aussi aux températures élevées. Sous le capot de notre version d’essai finition Shine, nous disposions du bloc 3 cylindres PSA PureTech 1.2 turbo d’une puissance de 110 ch. Couplé avec la boite auto EAT6, ce qui n’est pas possible avec le moteur BlueHDi qui ne peut recevoir qu’une boite mécanique, le PureTech 110 fait honorablement son boulot même si l’absence de couple dans les bas régimes se fait parfois sentir dès qu’on le bouscule un peu. Toutefois, cet ensemble moteur – boite auto est polyvalent et parfaitement en phase avec l’esprit de l’auto. Très plaisant à conduire et relativement discret dans le cockpit, ce 1.2 PureTech 110 n’est toutefois pas le plus efficient puisque notre consommation mixte durant l’essai était plus proche des 9 l/100 km que des 5,6 l/100 km de l’homologation, mais bon les routes corses ne sont pas révélatrices d’un parcours mixte type, d’où cette consommation largement supérieure.   

Avec le C3 Aircross, Citroën débarque sur le segment des SUV urbains avec une arme fatale. Bien dans l’air du temps, connecté, habitable et confortable, le C3 Aircross a tout de la future grande star des ménagères de moins de 50 ans. Bien sur il n’est pas parfait avec quelques plastiques bas de gamme ou encore un manque de maintien latéral des sièges, mais son rapport qualité/prix/équipements/prestations routières est l’un des plus attractifs du marché.

Photos Laurent SANSON