Essai Dacia Bigster Hybrid 2025 : Une véritable masterclass !
Avec le Bigster, Dacia fait une entrée remarquée sur le segment très disputé des SUV compacts en Europe. Plus grand, plus spacieux, mieux équipé et doté de la nouvelle motorisation hybride de 155 ch, le Bigster tient réellement ses promesses.
Dacia affiche une ambition plus forte que jamais, et le constructeur roumain aurait tort de s’en priver. Il surfe sur le succès des Sandero et Duster, solidement installés dans le top 3 des ventes aux particuliers. Avec le Bigster, Dacia s’attaque à un nouveau segment : celui des SUV compacts, où règnent déjà les Peugeot 3008, Volkswagen Tiguan, Renault Austral, Nissan Qashqai, Kia Sportage ou encore Hyundai Tucson. Un défi de taille pour ce nouveau venu, mais sur le papier, tous les voyants sont au vert : le Bigster coche toutes les cases de ce que recherchent les clients d’un SUV familial et polyvalent, avec en prime la philosophie Dacia – l’essentiel au juste prix. Le ticket d’entrée est fixé à 24 990 € pour la version Mild Hybrid 140 en finition Essential. Avec la nouvelle motorisation Hybrid 155 auto-rechargeable, qui combine un 4 cylindres 1.8 L avec deux moteurs électriques et une batterie de 1,4 kWh, l’accès se fait sous la barre des 30 000 € en finition Expression. Le haut de gamme (Journey et Extrême, à l’esprit plus off-road) culmine à 31 700 € – des prix nettement inférieurs à ceux de la concurrence.
Un Big Duster à l’espace intérieur impressionnant
Trois ans après la présentation du concept (qui a également donné naissance au nouveau Duster basé sur la même plateforme), le Bigster affiche des proportions équilibrées. À tel point que c’est désormais le Duster qui paraît raccourci de 23 cm à l’arrière. Haut sur pattes et chaussé de jantes de 19 pouces sur les finitions Journey et Extrême, le Bigster se montre bien plus statutaire, notamment dans cette élégante teinte bi-ton bleu avec toit noir. Plus grand que le Duster, il offre un espace de vie encore plus généreux pour les passagers comme pour les bagages. Son coffre, digne d’une Skoda, atteint 667 litres sur la version TCe 140 Hybrid 48V (légèrement moins sur les versions Hybrid 155 et GPL). La planche de bord est quasiment identique à celle du Duster 3, avec les technologies attendues : tableau de bord numérique jusqu’à 10 pouces, écran tactile 10,1″, navigation et quelques applications – l’essentiel, tout simplement. La montée en gamme est évidente : toit ouvrant panoramique en option, siège conducteur partiellement électrique, climatisation bi-zone, système audio premium Arkamys, sans oublier le malin cube YouClip découvert sur le nouveau Duster.
Nouvelle motorisation hybride et confort affirmé
Sous le capot, place à la nouveauté avec, en haut de gamme, une motorisation hybride de 155 ch. Le bloc thermique passe à un 4 cylindres 1.8 L de 107 ch, remplaçant le 1.6 L de 140 ch des précédentes versions hybrides. Il est associé à un moteur électrique de 50 ch et un alterno-démarreur de 20 ch. Un autre moteur, un 3 cylindres 1.2 turbo Mild Hybrid 48V, est également proposé. La nouveauté, c’est aussi une version GPL désormais couplée à une micro-hybridation, une première, offrant une autonomie supérieure à 1 400 km – de quoi faire Dunkerque-Menton sans passer à la pompe ! Le Bigster sera aussi disponible en transmission 4×4 avec le moteur 1.2 48V.
Sur la route, le Bigster séduit par son silence de fonctionnement, grâce à une insonorisation optimisée, du moins en conduite normale. En revanche, dès qu’on sollicite un peu plus le moteur, le 4 cylindres se fait entendre, en partie à cause de la boîte auto multimode à crabots, toujours un peu imprévisible – un défaut déjà noté sur les Jogger et Duster Hybrid 140. En l’absence de palettes au volant, le conducteur reste simple spectateur des changements de rapports. La vraie nouveauté, cependant, c’est la capacité du Bigster Hybrid 155 à rouler en mode 100 % électrique jusqu’à 80 km/h. Et comme il est auto-rechargeable, pas besoin de se soucier de la recharge. Taillé pour les longs trajets en famille, le Bigster se montre plus confortable que le Duster, avec un amortissement plus souple. Sur les ralentisseurs urbains ou les superbes routes côtières de la Côte Bleue entre Marseille et Martigues, il fait preuve d’un confort rarement atteint chez Dacia. On note tout de même quelques trépidations à basse vitesse avec les grandes roues de 19 pouces, un petit compromis pour un look vraiment réussi.
Et finalement on en pense quoi du Dacia Bigster ?
Comme toujours, Dacia va droit à l’essentiel. Juste ce qu’il faut pour répondre aux standards actuels, tout en maintenant des tarifs attractifs. Certes, ce Bigster n’a plus grand-chose à voir avec la Dacia d’antan, mais comparé à la concurrence, il propose tout ce que l’on attend d’un bon SUV compact – en moins cher, et désormais, en aussi joli.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.