Plus grand et plus technologique et montant en gamme, comme ses prix, le Hyundai Kona de deuxième génération bascule dans une autre dimension et ne parlons pas de son design futuriste qui le distingue d’une concurrence moins extravertie.
Lancé fin 2017, le Hyundai Kona première génération a rencontré un beau succès avec plus de 55 000 exemplaires écoulés dans l’hexagone. Si la gamme proposait différentes motorisations thermiques, hybrides et full électrique, le nouveau né abandonne les moteurs thermiques non électrifiés et la nouvelle gamme ne propose désormais plus que des moteurs hybrides (pas de PHEV hybride-rechargeable) au lancement en attendant le full électrique qui arrivera fin 2023.
ENTRE DEUX UNIVERS
Désormais long de 4,35 m, le Kona 2 a gagné près de 15 cm. Quelques centimètres qui changent tout avec plus d’espace aux places arrière et un volume de coffre en augmentation, ce qui n’est pas un luxe. Avec son empattement allongé de 6 cm, le SUV urbain qu’il était dans sa première génération bascule presque dans le monde des SUV compacts. Un positionnement entre deux segments assumé par la marque et dont le risque de cannibalisation avec le plus grand Tucson est finalement limité, la cible étant bien différente. Après, c’est une histoire de goût et comme le Kona 2 semble avoir été dessiné par la même équipe de design que les électriques Ioniq 5 et 6, le Tucson dans sa configuration actuelle peut dormir tranquille sur ses 4 roues car on ne joue pas du tout dans le même registre. Du coup, l’allongement du Kona fait aussi du bien au petit Bayon qui trouve un peu d’espace dans la gamme européenne de la marque.
UN DESIGN DISTINCTIF
Construit sur la même base technique que son cousin coréen Kia Niro lancé en 2022, le Kona 2 s’en démarque par un design très futuriste qui interpelle. Tout en rondeur avec des bandeaux lumineux devant et derrière et d’imposantes protections des passages de roues et des bas de caisse, le Kona 2 est pour le moins distinctif et après c’est vraiment une affaire de goût. C’est un peu la même chose dans l’habitacle, on craque ou pas mais on remarque tout de même que l’ensemble fait très « plastique » malgré le soin apporté aux assemblages, bien aidé il est vrai par la teinte gris clair du mobilier. Technologiquement, Hyundai a mis l’accent sur les équipements de dernière génération avec tout d’abord une belle dalle digitale intégrant un double écran de 12,3 pouces, l’un pour le tableau de bord et l’autre pour l’info-divertissement. Les aides à la conduite sont nombreuses avec des caméras 360°, le maintien actif dans la voie ou encore le régulateur adaptatif couplé avec la navigation et le système d’aide active à la conduite sur autoroute. Une dotation très complète qui ne va pas dans le sens d’un prix bas, mais c’est un choix.
IL NE ROULE PAS DES MÉCANIQUES
Si l’emballage est nouveau, en revanche sous le capot on ne change pas une formule qui fonctionne. En attendant le full électrique, c’est donc l’hybride qui lance le Kona 2 sur le marché en reprenant tout simplement la chaîne de traction de la génération précédente. Sous le capot on trouve un bloc thermique 4 cylindres 1.6 litre développant 105 ch qui est couplé avec un moteur électrique d’une puissance de 43 ch et une batterie de 1,56 kWh. La puissance cumulée est de 141 ch et elle passe sur la route via une boite auto double embrayage à 6 rapports. En action, une fois compris que le levier de commande de la marche avant et arrière se trouve sur un commodo au niveau du volant, le Kona 2 se montre agréable dans son fonctionnement en alternant électrique et thermique d’une manière à peine perceptible en ville et un peu plus marqué sur route lorsque le thermique monte dans les tours, mais rien qui casse les oreilles. Plutôt bien suspendu malgré les grosses roues de 18 pouces qui provoquent tout de même quelques trépidations à faible vitesse, le Kona 2 se montre confortable et sa conduite ne procure rien de bien particulier surtout avec une direction (trop) assistée et qui manque de ressenti.
Fort de son design distinctif, le nouveau Hyundai Kona va faire tourner les têtes. Même si la mécanique hybride n’est pas nouvelle, elle reste une valeur sure en offrant des performances intéressantes et une consommation particulièrement maîtrisée. En s’affichant avec des tarifs compris entre 33 400 € et 39 900 € dans la finition sportive N Line, le Kona 2 n’est pas cadeau, mais sa dotation technologique très complète lui offre un positionnement plus haut de gamme que ses concurrents.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.