L’AVENTURIER DES TEMPS MODERNES
Fort d’une carrière exceptionnelle de plus de trois décennies dans sa première version née en 1983, le Land Rover Defender est devenu une légende du tout-terrain, une icône et un vrai roi de la jungle. Autant dire que son successeur était attendu avec impatience au bord du chemin et il confirme son statut d’aventurier des temps modernes.
Nul doute que dans l’état majeur du constructeur britannique, le sujet de la succession du Defender a donné lieu à des débats animés. Comment faire encore mieux tout en gardant l’ADN d’un mythe roulant qui ne recule devant aucun obstacle ou presque ? Avec cette nouvelle mouture, Land Rover a visé juste car le Defender nouveau ne fait aucun compromis en demeurant plus que jamais un véhicule tout-terrain hors-normes, mais avec un certain côté Premium que l’on attend d’un Land Rover, même baroudeur de l’extrême et dont le terrain de jeu est plutôt un chemin défoncé et boueux plutôt qu’un trottoir du 16ème. Cette seconde génération conserve donc les fondamentaux du Defender avec un certain aspect « rustique », mais Land Rover l’a modernisé et adapté aux exigences d’aujourd’hui en travaillant aussi sur le confort, ce qui n’était pas franchement le point fort de la première génération.
LE PETIT FRÈRE DU 4X4 DE DAKTARI
Le Defender, né en 1983, est aussi le petit frère du Land Rover Série 2 produit de 1958 à 1970 et que l’on retrouvait dans la fameuse série TV des années 60, « Daktari », avec le fameux Docteur Daktari qui évoluait au coeur de son immense réserve en Land Rover. Pour beaucoup d’entre-nous, le Defender est le 4×4 des Safari et surtout il doit être avant toute chose un Defender. Autant dire que le design reprend les lignes générales de ses prédécesseurs tout en se modernisant, mais l’esprit demeure et c’est l’essentiel car si les tendances évoluent, le style du Defender reste le même. Même s’il n’a pas le luxe d’un Discovery et encore moins d’un Range, le Defender 2 affiche d’autres arguments dont un vaste habitacle hyper fonctionnel, à l’image de l’option du 3ème siège avant grâce au levier de vitesses implanté sur la console centrale. Ne reniant pas ses origines, le nouveau Defender propose également différentes combinaisons du toit et de son vitrage, esprit Safari oblige. Sur le contenu technologique, le Defender 2 embarque les dernières nouveautés de confort et d’aides à la conduite, dont des caméras panoramiques dessus et surtout dessous afin d’évoluer en totale sécurité en tout-terrain. Il profite également du fameux rétroviseur intérieur central Clearsight qui fonctionne en mode miroir classique, mais aussi en mode écran vidéo grâce à la caméra arrière. Autant dire que lorsque le coffre est plein jusqu’au toit il ne peut y avoir le moindre problème de rétrovisiion.
IL GRIMPE PRESQUE AUX ARBRES
On l’a dit, le Defender est d’abord un véritable véhicule tout-terrain et cette nouvelle version est parfaitement conforme à l’ADN du modèle. Reposant sur une nouvelle plateforme, le Defender évolue également dans sa liaison au sol, moins rustique, et qui bénéficie désormais d’une suspension pneumatique, cette dernière étant bien pratique en tout-terrain pour du franchissement, tout en apportant un vrai plus en terme de confort. Sous le capot de notre version d’essai D240, nous avions droit au 4 cylindres 2 litres turbo diesel de 240 ch qui offre une grande souplesse d’utilisation et maîtrise sa consommation à 9 l/100 km, mais pas vraiment ses émissions de CO2 de 234 g/km par la faute d’une masse importante, et en augmentation, qui le plombe sur l’autel du CO2. Ce bloc est couplé avec une boîte automatique 8 rapports, d’origine ZF, qui comprend deux réductions finales ; une longue pour la route et une courte pour le tout-terrain.
LE DEFENDER A FOND LA FORME AU CHÂTEAUFORM’ !
Pour ce premier essai du Defender 2 et afin de le rendre le plus réaliste possible, Land Rover avait bien fait les choses à l’occasion des essais multimarque AMAM (Association des Médias Auto et Moto) en proposant un terrain Offroad tracé sur mesure dans le parc boisé du Châteauform’ de Belle-Eglise dans l’Oise. Autant dire que pour ce Defender 2 c’était juste une simple mise en bouche, mais pour le moins révélatrice des capacités de l’engin qui semble indestructible tellement sa progression en tout-terrain est d’une facilité déconcertante, surtout avec les aides électroniques qui offrent une évolution hyper sécurisante. Qu’importe la profondeur du trou, l’inclinaison du dévers, de la pente ou la qualité du sol, le Defender se joue des difficultés avec une facilité déconcertante et l’électronique du programme tout-terrain « Response 2 » gère la progression du véhicule et il suffit alors pour le conducteur de mettre les roues au bon endroit et de tourner le volant, le Defender se chargeant du reste.
Le Defender 2 est bien le digne héritier du mythique baroudeur anglais. Plus confortable que son prédécesseur et disposant d’équipements de confort et d’aides à la conduite de dernière génération dont le très efficace programme « Terrain Response 2 » pour l’évolution en tout-terrain, il passe un cap en se montrant plus polyvalent que jamais tout en restant bien le roi de la jungle. Une version hybride-rechargeable, moins pénalisante pour les émissions de CO2 est prévue d’ici fin 2020.
Photos Laurent SANSON