Unique sur le segment des SUV compact 7 places avec sa motorisation full électrique, le Mercedes EQB a bien l’intention de séduire les familles qui basculent vers l’électron.
Avec son EQB, Mercedes poursuit la transformation énergétique de sa gamme vers une mobilité basée sur l’électrique à moyen terme. Déclinaison du SUV thermique GLB 7 places, l’EQB reprend son architecture et les ingrédients de vie à bord en recevant jusqu’à 7 personnes (5 adultes + 2 enfants), tout en lui ajoutant une motorisation full électrique empruntée à son petit frère de 5 places, l’EQA, lancé l’an dernier. De ce fait, l’EQB est à ce jour l’unique proposition de SUV compact électrique 7 places du marché.
LOOK CUBIQUE ET VASTE ESPACE À BORD
Plus long de 22 cm, dont 10 cm pour l’empattement, que l’EQA 5 places, l’EQB s’en distingue aussi dans son design par un arrière cubique nécessaire à l’installation de 2 sièges escamotables dans le plancher et capables de recevoir des (petits) passagers en rang 3, réduisant considérablement la capacité du coffre qui passe ainsi de 465 litres en 5 places à seulement 130 litres en 7 places. Comme toujours sur ce genre de véhicule compact capable de recevoir jusqu’à 7 passagers, il s’agit d’un compromis pour les deux places du rang 3 et un long trajet est à proscrire pour un adulte de taille normale. L’agencement est également quasi identique à l’EQA avec sur la planche de bord, modifiée face au passager, la double dalle numérique avec le tableau de bord et l’écran central, ainsi que les aérateurs « turbines » rétro-éclairés. À l’arrière, l’allongement profite aux occupants du rang 2 avec encore plus de place pour les jambes, tant qu’il n’y a personne en rang 3 sinon on avance les sièges et ce n’est plus la même chose. Comme sur le EQA, l’assise trop basse de la banquette du rang 2, également très ferme, rend la position vite inconfortable avec des genoux qui remontent très haut.
Technologiquement, l’EQB propose un vaste arsenal avec une très belle dotation de série qui comprend de multiples aides à la conduite, dont un assistant de consommation électrique. Un système qui utilise la cartographie de la navigation en temps réel et adapte la consommation électrique en fonction du profil de la route, et du trafic, en optimisant la régénération de la batterie. Ce mode de régénération D Auto s’active à partir d’une des palettes au volant.
292 CH ET DU DYNAMISME
En action, cette version 350 4Matic se montre plutôt dynamique puisque la puissance des deux moteurs électriques, un sur chaque train roulant, est de 292 ch pour un couple instantané de 520 Nm dès la première pichenette sur l’accélérateur. Malgré le poids conséquent de plus de 2 tonnes, ça pousse fort . Sur les routes portugaises de notre essai au grip parfois très aléatoire en fonction de l’état de la chaussée, l’EQB se montre parfois légèrement sous-vireur en entrée de virage, conséquence du poids élevé qui charge le train avant lorsqu’on le brusque un peu. Bien suspendu grâce à sa suspension pilotée, l’EQB offre un excellent confort de roulement dans le mode du même nom. Le mode Sport qui agit également sur le dosage de la puissance ou encore la direction au parfait ressenti qu’importe le mode de conduite choisi, offre plus d’efficacité avec le durcissement de l’amortissement, mais au détriment du confort lorsque la route est dégradée.
Avec son design cubique et son vaste espace à bord, l’EQB a tout pour séduire les familles de 4 ou 5 personnes car un trajet à 7 ne peut être qu’occasionnel pour les occupants du rang 3, mais l’EQB a le mérite d’offrir le 7 places de série. Performant dans cette version 350 4Matic, l’EQB est doté d’un arsenal technologique dernier cri et sa finition et ses équipements sont à la hauteur de l’attente des clients Premium, sauf peut être le prix qui atteint presque les 65 000 euros dans cette version 350 4Matic AMG Line.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.