ESSAI RENAULT CAPTUR 2 TCe 155 EDC INITIALE PARIS 2020
LE CAPTUR FAIT PLUS QUE PEAU NEUVE
Après le renouvellement de la Clio en juin dernier, c’est un autre best-seller que la marque au Losange remplace et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de son SUV urbain, le Captur.
Lancé il y a 6 ans, restylé en 2017, et après 1,5 millions d’exemplaires vendus, le Captur, qui a toujours devancé son rival Peugeot 2008 en France comme en Europe, fait peau neuve avec cette deuxième mouture qui repose sur la même plateforme CMF-B inaugurée sur la Clio 5 . En attendant son électrification prochaine, c’est en version TCe 155 EDC et finition Initiale Paris, que la star de Renault nous attendait pour ce premier essai.
UN NOUVEAU CAPTUR
Face à une concurrence acharnée qui compte régulièrement de nouveaux acteurs, il était temps pour Renault de mettre en place son plan Captur 2. Long de 4,23 m, le Captur 2 gagne 11 cm et s’affiche désormais dans la moyenne haute du segment, même si le nouveau 2008 est encore plus grand (4,30m). Autant dire que l’on se rapproche clairement de la taille d’une berline compacte. L’optimisation de l’espace à bord fut l’une des priorités de ce Captur 2 à l’image du coffre d’un volume de 536 litres, soit une valeur équivalente à une bonne berline compacte et c’est aussi 100 litres de plus que le nouveau 2008. L’autre « chantier » de ce Captur 2 concernait l’agencement de l’habitacle et surtout la qualité perçue des matériaux. Autant le Captur 1 faisait « plastique » et sonnait creux, autant le Captur 2 passe un réel cap en qualité des matériaux et le bon en avant est spectaculaire. Reprenant la planche de bord de la Clio 5 et ses habillages, le Captur 2 monte en gamme avec une ergonomie bien pensée et surtout des plastiques bien plus qualitatifs. La technologie embarquée n’est pas en reste avec l’intégration de la nouvelle tablette tactile 9,3“ et du nouveau système d’info-divertissement Easy Link, mais aussi le tableau de bord full digital de 10,2“ comme sur la Clio 5. Le Captur 2 dispose également des dernières technologies d’aides à la conduite, dont conduite semi-autonome de niveau 2 sur cette version Initiale Paris qui bénéficie de l’ensemble des ADAS disponibles au catalogue.
Au niveau du style, l’évolution est plus spectaculaire que sur la Clio 5 finalement très conservatrice. Par rapport à son prédécesseur, le Captur 2 est plus musclé et affiche un design résolument dynamique avec des arêtes de caisse plus marquées que les rondeurs du précédent modèle. L’arrière est pour sa part inédit avec des feux en forme de crochet. Une grande première pour la marque au losange qui montre combien les tendances évoluent et il y a une cohérence avec les phares avant directement déclinés de Clio ou de Mégane.
MOTEURS DIESEL ET TURBO ESSENCE EN ATTENDANT L’HYBRIDE-RECHARGEABLE
Sous le capot, deux moteurs diesel Blue dCi 95 et 115 ch, mais est-il nécessaire d’opter pour du diesel sur ce type de véhicule ? et une proposition de trois moteurs turbo essence TCe avec un bloc 3 cylindres de 100 ch en entrée de gamme et le 4 cylindres TCe 1.3 décliné en deux niveaux de puissance de 130 et 155 ch, ce dernier étant notre version d’essai avec la boite auto double embrayage EDC à 7 rapports. Comme nous le disons plus haut, une motorisation hybride-rechargeable d’une puissance de 160 ch avec un moteur thermique 1.6 et deux moteurs électriques pour une autonomie en full électrique de +/- 50 km, arrivera courant 2020. Nul doute que Renault mise beaucoup sur cette nouvelle motorisation.
DU DYNAMISME SUR ROUTE
L’autre changement est la conduite et le plaisir qu’elle procure. Nous avions le souvenir d’un Captur 1 pataud avec une suspension molle prenant de la verticalité et du roulis et cette nouvelle mouture n’a plus rien à voir. Même installé plus haut, on retrouve dans ce Captur 2 la position de conduite de la Clio 5 et du même coup le comportement routier. S’il bénéficie logiquement de réglages spécifiques de sa liaison au sol par rapport à la Clio 5, le Captur 2 n’a donc plus rien à voir en comportement avec le Captur 1. Plus rigoureux dans tous les domaines, dont la suspension plus ferme sans pour autant être inconfortable, le Captur 2 se joue des aspérités de la route avec efficacité et comme le revêtement grec n’est pas du niveau de nos routes françaises, autant dire que le dernier né élève le niveau et on hâte de le conduire chez nous. Parfaitement équilibré et bien suspendu avec une prise de roulis maîtrisé, le Captur 2 offre un guidage précis de son train avant, sans saturation même en appui. Sérieux dans son guidage, même si les roues de 18 pouces n’aiment pas le goudron grec qui génère un peu de guidonnage, le Captur 2 se veut rassurant et surtout très efficace avec une belle stabilité même à haute vitesse.
Avec le Captur 2, le changement saute aux yeux et confirme finalement la vraie mutation du Captur qui fait moins « gadget », moins « plastique » et donc plus qualitatif dans tous les domaines. La montée en gamme est une évidence et comme un plaisir ne vient jamais seul, Renault a compris que le Captur 2 devait aussi offrir un certain plaisir de conduite. Ce Captur 2 nous a conquis et maintenant on a hâte de prendre les commandes de la très attendue version hybride-rechargeable courant 2020.
Photos Laurent SANSON / Grèce
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.