Lancé il y a quelques mois, le SUV urbain Seat Arona rencontre comme il fallait s’y attendre un beau succès sur un segment pourtant très concurrentiel. Essai de la version TSi 115 finition Xcellence sur les routes de la terre sainte depuis Tel-Aviv en passant par Jérusalem et le désert de Judée.
De Tel Aviv, capitale économique d’Israël portée également par les nouvelles technologies jusqu’au désert de Judée en passant par Jérusalem et son Mont du Temple sur lequel cohabite Chrétiens, Juifs et Musulmans au travers de nombreux lieux de culte, cet essai du Seat Arona depuis la vieille ville de Tel Aviv-Jaffa sur les bords de la Méditerranée avait l’allure d’un pèlerinage en terre sainte mais aussi d’un formidable terrain de jeu afin d’apprécier le petit SUV urbain de la marque espagnole en ville mais aussi sur des routes surprenantes au coeur du désert de Judée qui fut il y a plus de 2 000 ans un lieu de refuge de Jésus, sauf qu’il ne roulait pas en Arona à l’époque.
L’ARONA UN NOUVEAU CHALLENGER
Après les SUV compact avec l’Ateca, le constructeur espagnol attaque l’étage du dessous avec son petit frère Arona qui a pour mission de séduire un segment très en vogue dans lequel on trouve les stars Renault Captur et Peugeot 2008 ou encore l’Opel Mokka, le Nissan Juke mais aussi de nouveaux arrivants tels que les Citroën C3 Aircross, Kia Stonic, Hyundai Kona ou encore l’Opel Crossland X, Un sacré challenge pour l’Arona qui débarque heureusement avec de solides arguments dans l’univers coloré des SUV urbains. Construit sur la base de la berline Ibiza (2017) qui utilise la nouvelle plateforme MQB A0 comme sur la dernière VW Polo (2017), l’Arona ne laisse pas indifférent par son style aux angles vifs et sa filiation avec une Ibiza, haute sur pattes.
Seat a bien compris l’importance de ce segment désormais stratégique des SUV urbains puisque la marque ambitionne tout simplement qu’il devienne son futur n°1 devant la mythique Ibiza, renouvelée l’an dernier et la compacte Leon. Un sacré défi pour ce petit SUV urbain qui possède des arguments pour réussir, dont son bon rapport qualité/prix/équipements qui le place en concurrent sérieux face aux 2008, Captur et surtout le dernier C3 Aircross (trois véhicules également présents lors de notre essai en Israël pour un comparatif que la marque ibérique affectionne). Comme Seat ne manque pas d’ambition et que la prime à la nouveauté est toujours un argument supplémentaire de vente, il n’y a aucune raison que l’Arona ne trouve pas sa clientèle et ce d’autant qu’il affiche des tarifs placés avec une gamme qui débute à 16 500 € dans sa finition d’entrée de gamme Référence avec moteur TSi 95 ch. En montant dans la gamme à l’image de notre Arona en finition haute Xcellence qui représente pas moins de 57% des ventes en France depuis son lancement, son tarif reste parfaitement dans le coup face aux concurrents.
UNE GROSSE IBIZA AU LOOK DE BAROUDEUSE
Mesurant 4,14 m, soit 8 cm de plus que l’Ibiza 5 et plus court de 22 cm que l’Ateca, l’Arona se démarque de sa soeur Ibiza par sa hauteur de caisse conséquente de +10 cm qui lui permet de crapahuter en tout chemin avec sa garde au sol de 19 cm et de franchir quelques obstacles. Toutefois, n’oublions pas que sa vocation première reste la jungle urbaine et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle il n’est pas disponible avec une transmission intégrale, mais uniquement en traction 2 roues motrices. Dans l’habitacle, la filiation avec la dernière Ibiza 5 est flagrante et c’est à l’arrière sur l’espace disponible pour les passagers que l’on remarque une véritable différence. Egalement plus grand, le coffre gagne 50 litres et propose un volume de 400 litres, soit l’un des meilleurs de la catégorie.
TSi 115 LE MOTEUR IDÉAL
Avec un diesel en perte de vitesse sur les petites voitures, l’Arona dispose avec son 3 cylindres turbo essence 1 litre d’un moteur parfaitement en phase avec les nouvelles attentes du marché. Décliné en deux niveaux de puissance de 95 et 115 ch, ce bloc peut recevoir la boite auto DSG à 7 rapports uniquement sur la version 115 ch, ce qui pour un usage majoritairement urbain est une option attractive. Une fois à bord, on trouve sans attendre sa bonne position de conduite avec des commandes qui tombent parfaitement sous la main. La planche de bord directement dérivée de l’Ibiza 5 est sobre et fonctionnelle à l’image du système multimédia qui se pilote de manière très intuitive. Au volant, le petit SUV Seat fait preuve de brio avec un guidage parfait du châssis et un train avant vif, incisif et précis. Léger, le 3 cylindres ne charge pas le train avant qui reste ainsi très agréable et ne sature pas. Chaussé en 17 pouces (16 de série dans cette finition Xcellence) et malgré une certaine dureté de la suspension, l’Arona reste confortable et il gère parfaitement ses mouvements de caisse. Très agréable dans les bas régimes (hormis sur les reprises en 6ème avec un rapport long), le TSi 115 brille sur une large plage du régime et fait preuve d’un bel agrément de conduite.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.