ESSAIS

ESSAI BMW M4 COMPÉTITION COUPÉ G82 2021

LE THERMIQUE C’EST FANTASTIQUE !

Puisant sa force et son caractère bestial dans son 6 cylindres bi-turbo full atmosphérique développant 510 ch, le nouveau coupé M4 est une espèce en voie de disparition dans cette période d’électrification extrême des modèles sportifs. Si les jours du full thermique sont comptés, BMW persévère pour le plus grand bonheur des puristes.

Même engagé dans l’électrification de sa gamme, le constructeur bavarois ne laisse pas tomber pour autant ce qui fait sa notoriété et identité, les sportives de sa gamme M. Avec le duo des nouvelles M3/M4 Compétition, BMW ne fait pas semblant et montre qu’il est encore possible de concevoir de véritables voitures plaisirs, sans hybridation et électrification, mais avec un bon « vieux » moteur thermique qui carbure au SP98.

UNE M4 QUI EN MET PLEIN LA VUE

En berline ou coupé, les nouvelles M3 et M4 présentent une base technique identique et c’est uniquement une affaire de carrosserie qui distingue l’une de l’autre. Pour cet essai, nous avons opté pour le coupé M4 à l’arrière plus fluide. Outre sa teinte jaune Sao Paulo pas vraiment discrète, mais qui lui va superbement bien, cette nouvelle M4 s’affiche clairement bestiale avec sa méga calandre au « double haricot » intégralement noire, son bouclier avant fortement ajouré pour permettre un refroidissement optimal des organes mécaniques et ses ailes bodybuildées façon DTM. Avec les grosses jantes en alu forgé du pack M Performance Piste en 19 pouces à l’avant et 20 pouces à l’arrière, chaussées du performant Michelin Pilot Sport 4S, la M4 Compétition en impose franchement. Dans le cockpit l’ambiance est naturellement sportive et au milieu de nombreux inserts en full carbone, place à la couleur avec une sellerie cuir bleu, jaune et noir qui habille les sublimes sièges baquets réglables aux dossiers en full carbone (option pack Performance Piste). Technologiquement, la nouvelle M4 passe au tout digital avec un tableau de bord personnalisable de 12,3 pouces alors que les différents modes de conduite propose de nombreux paramètres qui ont une action sur la suspension, la direction, la réponse moteur, la rapidité des changements des rapports de la boite auto mais surtout une première avec un système de gestion de la pédale de frein que l’on règle sur différents niveaux. L’accès aux multiples réglages s’effectue par l’écran central, mais aussi par deux petites palettes rouges (M1 et M2) situées sur le volant et qui permettent un raccourci vers les programmes personnalisés de conduite. Autant dire que l’on passe du mode bon père de famille à celui de pilote déchaîné en quelques dixièmes par une simple action du doigt. 

LE BONHEUR EST DANS LE 6 CYLINDRES

BMW et le 6 cylindres en ligne c’est une longue histoire d’amour et à l’heure de l’électrification, un constructeur qui mise encore sur du full thermique est soit un inconscient ou bien un puriste. On penche clairement pour la seconde option car chez BMW le moteur thermique est une religion et les motoristes de la firme à l’hélice savent concevoir des 6 et 8 cylindres. Sous le capot de ce coupé M4, BM’ a installé un 6 cylindres en ligne en position longitudinale qui est suralimenté par deux turbos et sa puissance est de 510 ch à 6 250 tr/min pour 650 Nm de couple.

Autant dire qu’une fois en action ça pousse très fort, tout en se montrant docile en usage normal. Le coeur de la bête est juste exceptionnel avec une poussée permanente du 6 cylindres bi-turbo qui dans son exploitation évoque plus un moteur atmosphérique. Ils savent faire chez BM’ ! Par rapport à l’ancienne M4 qui développait 431 ch, le gain de puissance est important et ce cap des 500 ch n’a rien d’une opération marketing car sur la route c’est explosif avec des montées en régime ultra rapides et un couple à bas régime impressionnant. Autant dire qu’en jouant avec les modes et donc en se prenant pour un pilote, on laisse de la gomme sur le bitume avec un train arrière qui montre une affection particulière pour le drift.

Vive la propulsion et surtout vive le thermique car cette nouvelle M4 Performance avec son 6 cylindres bi-turbo est juste magique, capable de performances exceptionnelles lors d’un track day sur piste avant de redevenir un coupé docile pour le quotidien. Mais voilà, ce coupé M4 Compétition demande tout de même un sacré budget avec une mise de départ de 104 550 € sans les options et sans le malus écologique de 30 000 euros, au jour de la parution de cet article.  

Remerciements

Au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines et au circuit de l’Ouest Parisien à Dreux (Laurent Fresnais et Bruno Tondu) pour leur accueil et mise à disposition de la piste asphalte pour cet essai et shooting photos. Toutes les infos sur les activités du circuit de l’Ouest Parisien sur www.circuitouestparisien.com

Photos Laurent SANSON

Laurent SANSON

Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.

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