Non le diesel n’est pas mort et il satisfait encore de nombreux gros rouleurs qui avalent les kilomètres. Très appréciée auprès des loueurs courtes durées premium et dans les entreprises, la BMW Série 1 diesel n’a pas dit son dernier mot.
La compacte bavaroise de troisième génération lancée fin 2019 aborde sa mi-carrière et nul doute qu’une petite mise à jour interviendra dans le courant de 2022 ou au plus tard début 2023. Particulièrement plébiscitée, cette « petite » BMW repose sur la même plateforme que le SUV X1 et si les deux premières générations étaient des propulsions, la troisième du nom type F40 pour les initiés de la marque bavaroise (rien à voir avec la Ferrari), est une pure traction qui peut bien entendu recevoir la transmission xDrive 4 roues motrices. Si cette Série 1 F40 perd du coup un peu de son âme de propulsion, en revanche elle gagne en compétitivité pour le constructeur avec un partage des plateformes et composants au sein du groupe entre BM’ et Mini.
PLAISIR DE CONDUIRE MÊME EN DIESEL
Malgré le changement d’architecture et donc de philosophie, la Série 1 F40 n’en conserve pas moins son plaisir de conduite qui est l’ADN du constructeur allemand. Si le 4 cylindres turbo diesel n’a pas la musicalité et le rendement d’un 6 cylindres également alimenté au mazout comme savait le faire BM dans une autre vie sur des plus gros modèles, cette version au moteur 2 litres de dernière génération et développant 150 ch n’en demeure pas moins très agréable à conduire. Avec le châssis sport de cette version M Sport, ce n’est même que du plaisir car en l’absence d’allonge propre au moteur diesel, le couple de 350 Nm est présent sur une large plage du régime dès 1 750 tr/mn et comme la boite auto 8 rapports (avec les palettes au volant en option mais indispensables) est parfaitement étagée, c’est un diesel de « course » qui équipe cette 118d à la finition M Sport résolument sportive. Même dégonflé de 40 ch par rapport à la 120D qui utilise le même bloc dans une version 190 ch et 400 Nm de couple, cette 118d offre un réel agrément de conduite avec un appétit d’oiseau qui tourne en cycle mixte à +/- 6 l/100 km et plutôt moins si on exploite parfaitement le couple.
Hyper sobre avec des consommations réduites, dynamique au volant et sportive dans cette finition MSport, la BMW 118d est presque parfaite, sauf son prix qui dépasse les 48 000 euros avec les nombreuses options de notre version d’essai. Autant dire que ce n’est pas anodin et comme chacun sait qu’une BMW d’entrée de gamme est une « boite vide », la finition du milieu de gamme s’impose au minimum.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.