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ESSAI HONDA NSX i-VTEC HYBRID PÈRE NOËL

LA SUPERCAR HYBRIDE DU PÈRE NOËL

La légende dit de lui qu’il ne se déplace qu’en traineau. S’il ne fait aucun doute que durant la période de Noël son bon vieil attelage est son moyen de locomotion préféré, il lui arrive de se faire plaisir. Nous l’avons retrouvé au volant de la supercar hybride Honda, la NSX. Incroyablement oh ! oh ! oh !

A force d’offrir des cadeaux chaque 25 décembre, il fallait bien que le Père Noël se fasse à son tour plaisir, un juste retour des choses. Nous le savions homme de goût et respectueux de l’environnement, normal lorsque l’on passe une grande partie de l’année en Laponie, mais le Père Noël est également un fin connaisseur de l’automobile contemporaine. Alors, lorsqu’il décide de s’offrir son petit plaisir sur 4 roues à l’échelle 1/1, il ne fait pas les choses à moitié et opte pour la supercar hybride de la marque japonaise, la mythique NSX dans sa dernière mouture lancée en 2016 et qui reste aujourd’hui le véhicule sportif le plus abouti de la marque. Un bijou de style et de technologie de près de 200 000 euros et qui dispose d’une chaîne de traction hybride constituée de 4 moteurs (1 thermique et 3 électriques)  pour une puissance cumulée de 581 ch. Un traineau de haute technologie. 

UNE VITRINE DU SAVOIR-FAIRE HONDA

Sous sa plastique de supercar aux lignes acérées et angles marqués, la NSX est un véritable laboratoire technologique roulant. Les éléments en carbone (lame de spoiler, dérives et le toit) renforcent son caractère racé et très exclusif. La supercar japonaise affiche une aérodynamique soignée qui participe à son équilibre à haute vitesse. Ainsi, les ouvertures du bouclier avant canalisent l’air afin de réduire les turbulences sur les roues tandis que des ouïes de débourrage permettent l’évacuation de l’air présent dans les passages de roues. Ce n’est pas tout puisque Honda a travaillé sur le flux d’air global afin de limiter les turbulences tout en augmentant l’appui avec un large diffuseur arrière et un aileron carbone. Vitrine du savoir-faire de la marque, la NSX dispose d’un système hybride qui sert la cause de la performance.

PAS MOINS DE 4 MOTEURS

La NSX est une vraie voiture d’ingénieur, un joyau technologique qui comprend par moins de 4 moteurs. En position centrale arrière, on trouve un V6 bi-turbo 3.5 litres thermique qui développe 507 ch. A l’avant, deux moteurs électriques de 37 ch et 73 Nm de couple chacun qui alimentent les roues avant avec une répartition vectorielle entre la droite et la gauche. Même si elle ne dispose pas d’un arbre de transmission entre l’avant et l’arrière, la NSX est une quatre roues motrices 2×2. Un quatrième moteur électrique dénommé Direct Drive Motor de 48 ch est couplé avec le V6 biturbo et son rôle est d’offrir un coup de boost à l’accélération. Au final, la puissance cumulée est de 581 ch. Inutile de vous dire que la rupture avec l’ancienne NSX est radicale et que cette NSX nouvelle génération relève un challenge technologique aussi complexe que celui du développement du moteur Honda hybride de Formule 1 qui équipe les Red Bull et Alpha Tauri.

TOUT SIMPLEMENT ÉLECTRISANTE !

En prenant place à bord de ce missile électro-thermique, on mesure sans attendre la chance des ingénieurs et des pilotes qui ont participé à son développement. Du coup, on comprend mieux la présence du Père Noël car c’est un vrai cadeau de Noël que de conduire cette supercar électrisante. La position de conduite est parfaite et naturellement basse. Le champ de vision est optimisé par une planche de bord basse ainsi que des montants de pare-brise fins qui ne perturbent pas les angles lorsqu’il faut prendre la bonne trajectoire. Néanmoins, avant de prendre la piste il est nécessaire d’apprendre quelques rudiments sur les quatre modes de conduite proposés que l’on pilote par une grosse molette située sur la console centrale. Il y a le mode Quiet qui est parfait pour circuler au quotidien sans faire trop de bruit avec un échappement qui délivre le minimum de décibels et en exploitant les moteurs électriques sur quelques kilomètres. En mode Sport, on réveille la bête mais ce n’est encore qu’une phase d’approche car il faut le mode Sport+ pour basculer dans le monde magique de la véritable GT avec une sonorité accrue, une boite hyper réactive, une réponse à l’accélération plus franche, une direction plus directe et précise ou encore un amortissement plus ferme. Enfin, cerise sur la bûche, le mode Track qui comme son nom l’indique est vraiment réservé à un usage sur piste, permet de tutoyer les étoiles.

En terme de comportement routier, la NSX est scotchée au bitume et elle enroule les virages avec une facilité déconcertante, bien aidée par les moteurs électriques dans les roues avant qui équilibrent le châssis grâce à la gestion du vecteur de couple sur chaque roue et place ainsi le train avant sur un rail et la bonne trajectoire en le rendant plus incisif lors de l’inscription. Le missile NSX atteint alors sa plénitude et lorsqu’il est question de ralentir l’engin, le freinage céramique se charge de la décélération avec une très grande efficacité et endurance, malgré un masse importante de 1 860 kg.

Véritable GT du futur, polyvalente et tolérante, la supercar japonaise démontre que électrique et thermique font bon ménage lorsque la technologie est au service de la performance pour un pur plaisir de conduite. Toutefois, cette technologie n’est pas gratuite et il faut compter sur un budget de départ de quasiment 200 000 €.

Photos Laurent SANSON

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