Vendu à plus de 350 000 exemplaires dans sa première version, le crossover Kia Niro passe la seconde. Comme son illustre prédécesseur, le Niro 2 se décline en différentes versions afin de satisfaire tous les besoins avec des motorisations hybride, hybride rechargeable et full électrique. Essai de la version d’accès à l’univers Niro, le HEV soit l’hybride simple, pour les allergiques de la prise de courant.
Tout le monde se souvient de la star Robert De Niro s’affichant avec humour dans la publicité du lancement du premier Niro. Pour le Niro 2, l’acteur américain n’est plus à l’affiche, preuve que le modèle s’est fait un nom et que la notoriété, toujours grandissante de la marque sud-coréenne, fait la différence. Il faut dire que Kia a encore passé un cap comme l’atteste le prestigieux prix de la voiture de l’année 2022 décroché au printemps dernier avec sa berline-crossover électrique EV6. Kia ne cesse de surprendre, mais ce n’est pas franchement nouveau lorsque l’on suit la marque depuis plus d’une décennie, et la transformation énergétique vers l’électrification est finalement une aubaine pour le constructeur qui fait ainsi prévaloir son savoir-faire, le bien-fondé de ses technologies et de la qualité de ses produits. D’ailleurs, avant même le lancement officiel de ce Niro 2, Kia a enregistré, rien que sur le marché français, pas moins de 4 000 commandes, du jamais vu sur un pré-lancement pour la marque sud-coréenne.
DES WINGS LATÉRAUX COMME UNE AUDI R8 !
Inspiré du concept Habarino présenté en 2019, le Niro 2 affiche le nouveau visage stylistique de la marque lancé sur le nouveau Sportage en début d’année et ça ne manque pas d’allure. La célèbre calandre « Tiger Nose » qui fut durant une bonne décennie la signature stylistique de Kia, s’estompe au profit d’un fin bandeau chromé qui occupe toute la largeur de la face avant et surplombe des blocs optiques au dessin pour le moins original. Si la silhouette de profil évoque encore l’ancien Niro, l’arrière n’a plus rien à voir avec des panneaux latéraux contrastés (personnalisation en option sinon ton carrosserie), des wings qui ont un rôle aérodynamique pour un meilleur écoulement de l’air, comme sur la supercar Audi R8. L’arrière se distingue aussi par de grands feux en forme de boomerang.
UN MODE GREENZONE
Une fois dans le vaste habitacle, le Niro 2 fait prévaloir sa planche de bord asymétrique qui « encercle » les passagers avant. Une dalle intégrant deux écrans digitaux de 10,25 pouces, héberge le tableau de bord ainsi que l’écran central de la navigation et de l’info-divertissement. Le contenu technologique se dote naturellement des dernières innovations et Kia intègre un nouveau mode de conduite dit « Greenzone » qui s’active automatiquement dès que le véhicule accède à une zone verte avec ou sans l’activation de la navigation. Ce mode permet un passage en tout électrique à l’approche d’un hôpital ou encore d’une école, et il fonctionne sur la base des indications de la cartographie et de l’historique de conduite.
Sous le capot, le Niro 2 en offre pour tous les besoins avec une motorisation 100% électrique, un hybride-rechargeable et un hybride dénommé HEV, notre modèle d’essai. Version d’accès à l’univers Niro, le Niro HEV est motorisé par un bloc essence 1.6 litre développant 105 ch qui est associé avec un moteur électrique de 32 kW alimenté par une batterie de 1,32 kWh et la puissance cumulée est de 141 ch. A l’usage, ce Niro HEV est parfaitement adapté à un usage urbain par sa douceur d’utilisation, bien aidé il est vrai par la boite de vitesses à double embrayage qui évite l’emballement du régime comme avec une boite CVT. Silencieux dans les bas régimes, il devient plus sonore en augmentant le rythme, mais ceci reste dans la limite du raisonnable. Sur le volant, deux palettes gèrent la récupération comme sur une voiture électrique, sauf que notre Niro est bien un simple hybride. Rassurez-vous, en activant le mode Sport les palettes changent les vitesses, ouf l’honneur est sauf même si les performances sont limitées au final. Agréable à conduire, le Niro HEV privilégie le confort avant toute autre considération et ne parlons pas vraiment de dynamisme, ce qu’il ne possède pas vraiment dans cette version hybride, mais ce n’est pas sa vocation.
Avec cette seconde génération, le Kia Niro a passé un cap, tout d’abord en terme de style extérieur qui ne laisse pas indifférent comme son grand frère Sportage. Il y a de l’émotion dans sa ligne et de l’originalité et on aime. Une prise de risque stylistique qui s’accompagne d’une réelle montée en gamme, mais que l’on paye cash en passant à la caisse avec une augmentation notable des prix. Même si la garantie 7 ans est rassurante, le Niro 2 a basculé dans une autre sphère.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.