Porsche, dont la santé est resplendissante, enrichit la gamme Panameraavec plusieurs modèles en version Sport Turismo. Cette nouvelle déclinaison à la vocation sport grand tourisme se décline en cinq modèles, dont la très technologique Panamera 4 E-Hybrid V6 testée sur les routes des Alpes Maritimes. Une « arme » aussi redoutable sur la route que sur la carte grise en échappant malgré ses 462 ch au malus écologique.
La berline sportive du constructeur germanique connaît un réel succès depuis son lancement. La nouvelle variante de carrosserie de cette Panamera la différencie nettement des autres modèles sur le segment des berlines de luxe. Tous les modèles Sport Turismo bénéficient de l’ensemble des innovations techniques présentes sur la Panamera de deuxième génération. Avec une puissance pouvant atteindre 462 ch, la nouvelle Panamera Sport Turismo est la plus polyvalente de sa catégorie. Doté d’un large hayon, d’un seuil de chargement abaissé, d’un volume de coffre augmenté et d’une configuration des sièges en 4+1, la nouvelle Panamera allie confort et facilité d’utilisation. Elaborée dans l’atelier-pilote de l’usine Porsche de Liepzig puis produite sur le même site, cette Sport Turismo bénéficie d’un fabuleux écrin de naissance : un véritable chef d’œuvre de modernité installé dans l’antre de l’art de la construction automobile. Chaque millimètre de la voiture est ausculté du regard et du toucher au cours des 210 étapes de sa construction, sur un mode qui frise l’ultra perfectionnisme. Une imprimante 3D vient seconder la main humaine dans une logique de perfection.
TRÈS HAUTES PERFORMANCES
Combiner des motorisations essence et électriques permet de cumuler la puissance tout optimisant la consommation. Cette technologie hybride rechargeable « Plug in » est également utilisé sur la Panamera Turbo S E-Hybrid avec 680 ch et une consommation annoncé par le constructeur de 2,9 l/100 km. La conception des modèles Sport Turismo bénéficie de toutes les innovations techniques présentes sur la Panamera de deuxième génération, notamment l’interface de commande et d’affichage numérique Advanced Cockpit, des systèmes d’assistance novateurs InnoDrive avec son régulateur de vitesse adaptatif, des roues arrière directrices, des systèmes de réglage dynamique du châssis, comme le système de stabilisation actif des mouvements de roulis Dynamic Châssis Control. Spoiler arrière adaptatif : une première sur le segment. Extérieurement, le toit se termine par un aileron arrière adaptatif dont l’angle d’inclinaison peut varier en fonction de la situation et du mode de conduite. Les trois positions de réglage de l’aileron permettent d’augmenter l’appui sur le train arrière de 50 kg au maximum. Jusqu’à une vitesse de 170 km/h, l’aileron reste en position rétractée avec un angle de – 7°, ce qui permet de diminuer la résistance à l’air et ainsi de réduire la consommation. Au-delà des 170 km/h, il passe automatiquement en position Performance avec un angle de + 1° pour améliorer la stabilité et la dynamique transversale de la voiture en générant un appui supplémentaire. En modes Sport et Sport Plus, il adopte cette position dès 90 km/h.
TECHNO EMBARQUÉE
Longue de 5,05 m comme la berline « classique » , cette déclinaison Sport Turismo conserve également un habitacle identique. Moderne et très valorisant, il en reprend l’écran tactile géant de 12,3’’ qui regroupe toutes les fonctionnalités du véhicule mais également les réglages qui gèrent le confort. Quant au hayon électrique, il donne accès à un coffre de 425 litres sur cette version hybride (520 litres hors hybride). La banquette arrière rabattable électriquement forme un plancher plat et se fragmente en 2/3 – 1/3. L’un des intérêts de cette Sport Turismo réside sur sa 5ème place malgré la présence du tunnel de transmission qui ampute un peu l’espace disponible au milieu.
UNE ARME ANTI-MALUS
En échappant au malus écologique par sa motorisation hybride et ses 56 g/km d’émissions de CO2 au km, la Panamera Sport Turismo E-Hybrid s’impose logiquement comme la Panamera idéale, autant pour le particulier que le chef d’entreprise qui échappe aussi à la TVS en plus du malus écolo. Une « bonne affaire » au prix fort de plus de 165 000 euros dans cette version. Comme on s’en doute, ce type de motorisation permet une autonomie en tout électrique de 50 km et des recharges assez courtes, soit 4 heures sur une prise domestique et 2 heures sur une borne rapide. Le plus étonnant et sans doute le plus spectaculaire réside dans le fait que l’aspect sportif n’est à aucun moment dégradé ou amputé au volant. Selon le mode sélectionné, le moteur électrique intervient en renfort du moteur thermique de façon imperceptible pour le conducteur. Véritable catapulte, la Panamera Sport Turismo E-Hybrid évolue « sur des rails », la résultante, sans doute, d’un châssis très abouti, d’une transmission intégrale, des roues AR directrices, d’un différentiel arrière, de suspensions pneumatiques et d’une direction Sport. Bref une maitrise absolue des conditions dynamiques les plus élaborées, comme on peut les ressentir au volant d’une 911 de toute dernière génération. Seuls sont pénalisants en circulation urbaine son encombrement assez important. En effet, Porsche propose un grand nombre de packs d’options et de personnalisations qui viennent s’adapter selon la motorisation choisie. Ces options sont légion et relativement dispendieuses mais nous sommes dans le haut de gamme et cela permet de configurer chaque auto à sa main en choisissant les équipements utiles à leurs utilisateurs.
Photos Jean-Michel SALMON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.