Dans sa déclinaison break, la Skoda Octavia 4 Combi RS TDi 200 est la championne de la polyvalence. Look et comportement sportif, vaste espace à bord, nombreux équipements de série, consommation réduite de son moteur TDi de 200 ch et bon positionnement tarifaire, le package parfait pour les grands rouleurs et les familles dynamiques.
Même si Skoda est en route vers un futur électrifié, le constructeur tchèque chouchoute son modèle star, l’Octavia de 4e génération. La grande berline compacte (4,70 m) est disponible en berline tri-corps et surtout en break Combi avec un coffre gigantesque qui fait que l’on ne se pose aucune question sur le chargement des valises avant de partir en vacances. Et en bonne Octavia, elle a aussi sa version sportive, la RS, un label introduit en 1974 avec les célèbres 180 RS et 200 RS et qui s’avère donc totalement légitime. Apparu sur un modèle de série il y a plus de 20 ans avec l’Octavia 1, le label RS fonctionne à merveille de génération en génération au point que Skoda le décline également sur son SUV Kodiaq, ainsi que sur son nouveau SUV électrique, l’Enyaq iV RS. Sur l’Octavia 4, la RS est même disponible dans différentes motorisations ; essence 245 ch, hybride-rechargeable 245 ch et turbo diesel 200 ch, notre version d’essai.
SPORTIVE ET POLYVALENTE
Dans cette version Combi RS au vert Mamba identique à l’Enyaq RS iV, l’Octavia 4 millésime 2023 ne passe pas vraiment inaperçu, mais ça reste sobre et surtout pas ostentatoire. La face avant aux angles biseautés est particulièrement expressive. Une sportivité renforcée avec les phares full Matrix Led fins et étirés. A l’arrière, un vaste becquet recouvre une partie de la lunette arrière et le bouclier au dessin spécifique intègre un diffuseur d’air en noir laqué avec de chaque côté des canules pour la sortie d’échappement qui est à gauche, la droite étant factice. Livrée de série avec des roues de 18 pouces, l’Octavia 4 Combi RS peut recevoir en option des roues de 19 pouces comme sur notre modèle d’essai. A l’intérieur, si l’ambiance est plutôt sombre à notre goût avec une omniprésence de noir, elle reste hyper classe et la peau retournée gris souris sur la planche de bord redonne de la couleur à l’ensemble, tout comme les surpiqûres rouges sur le volant et les sièges semi-baquets très confortables et au maintien parfait. Richement dotée de série, l’Octavia 4 Combi RS offre de nombreux équipements avec le tableau de bord full digital qui comprend différents affichages, dont un mode très course avec une barre du régime moteur comme sur une auto de course. Au centre, l’écran tactile de 10 pouces regroupe la navigation et l’info-divertissement avec une connectivité sans fil Apple CarPlay et Android Auto. La caméra de recul, les sièges et le volant cuir chauffants, le régulateur de vitesse et l’éclairage adaptatifs sont également dans la dotation de série, tout comme la recharge par induction.
DU COUPLE ET UN BRUIT DE V8 DANS L’HABITACLE
Avec son bloc 4 cylindres TDi Evo 2 litres de dernière génération du groupe VW, le break tchèque dispose d’une mécanique éprouvée qui développe 200 ch et 400 Nm de couple. Une puissance suffisante qui mise d’abord sur la souplesse d’utilisation grâce au couple disponible sur une large plage du régime. Ce moteur est couplé avec une boite DSG double embrayage 7 rapports (avec palettes au volant) et se distingue à bord par un grondement rauque de V8 (en mode Sport) qui pénètre dans l’habitacle via un haut-parleur. C’est plutôt marrant, même si ça manque tout de même d’un certain réalisme. Une fois parfaitement calé dans le siège semi-baquet, on trouve vite sa position de conduite et les amateurs du « cul par terre » seront heureux. En fonction du mode choisi entre Eco, Normal, Sport et Individuel, l’Octavia 4 Combi RS TDi affiche différents visages, du break du papa tranquille au papa « énervé ». L’Octavia 4 Combi RS TDi n’amuse pas la route et son empattement long lui confère une très belle stabilité dans les virages et les longues courbes. Avec le châssis sport abaissé de 15 mm et la suspension plus ferme, c’est ultra efficace et il faut juste être léger sur la pédale d’accélérateur en sortie de virage car le couple important arrive vite, mais heureusement la transmission intégrale fait le travail et lisse parfaitement la puissance avec une répartition sur les 4 roues. Sportif mais aussi économe, le break tchèque a un appétit d’oiseau avec une consommation hyper contenue qui dépasse rarement les 7,0 l/100 km en attaquant et les 5,5 l/100 km en roulant en bon père de famille. C’est l’autre force de cette sportive familiale au mazout qui avec un seul plein (réservoir de 55 litres) est capable de parcourir un Paris-Marseille sans le moindre passage par la pompe et en roulant normalement.
Facturée 46 210 € dans cette version Combi RS TDi 200 avec transmission 4×4 (-3 000 € en version 4×2), son rapport qualité/prix/prestations est tout simplement imbattable. Pour obtenir la même prestation auprès de la concurrence, elle n’existe pas auprès des constructeurs généralistes et il faut partir vers le premium en visant l’Audi A4 Avant 40 TDi S line, la BMW 320d Touring M Sport et la Mercedes C 220d AMG line avec un budget minimum de 55 000 € et plus. Inutile de vous faire un dessin et des comptes d’apothicaire.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.