Malgré un avenir électrique, Skoda passe encore par la pompe avec son Octavia RS 245 de 4ème génération. Animée par le 2 litres turbo TSi emprunté à la Golf GTi, l’Octavia RS sort du lot et s’impose comme une GTi familiale et polyvalente grâce à son gabarit et sa motorisation essence qui offre un plaisir de conduite incomparable.
La Skoda Octavia n’est pas que la voiture des chauffeurs privés et des taxis et la berline tchèque se décline dans différentes versions, dont la sportive RS proposée dans les carrosseries berline et break et en trois motorisations ; turbo essence (notre modèle d’essai), turbo diesel et enfin hybride rechargeable. Apparu il y a plus de 20 ans sur l’Octavia 1, lesportif RS fonctionne à merveille de génération en génération au point que Skoda le décline également sur son SUV thermique Kodiaq, ainsi que sur son nouveau SUV électrique, l’Enyaq Coupé iV RS.
SPORTIVE ET CLASSE
L’Octavia RS ne passe pas inaperçue et c’est aussi le but du jeu d’une auto qui revendique un label sportif, mais chez Skoda ça reste classe et pas bling-bling. Totalement noire, la calandre biseautée saute aux yeux. Souligné par de fins optiques Matrix Led, le regard de l’Octavia 4 RS est expressif. Le bouclier adopte également un dessin spécifique et intègre des phares antibrouillard à Led. A l’arrière, la malle du hayon bénéficie d’un becquet alors que le bouclier se distingue par son diffuseur central et sa double canule d’échappement droite-gauche du plus bel effet. L’ensemble repose de série sur des roues de 18 pouces et une option 19 pouces comme sur notre modèle d’essai, est également au catalogue.
DU COUPLE POUR VOUS SERVIR
En reprenant le moteur de la VW Golf GTi, l’Octavia RS joue sur du velours et ne prend aucun risque avec cette motorisation 2 litres turbo 16 soupapes hyper éprouvée au sein du groupe VW. Ce moteur développe 245 ch pour un couple de 370 Nm disponible dès 1 600 tr/mn. Ce couple est la clé du succès du plaisir de conduite procuré par cette Octavia RS 245. Pas besoin de partir vers les hauts régimes, la GTi tchèque n’est pas une rebelle et elle se pilote tout en souplesse et onctuosité sur une plage d’utilisation entre 2 000 et 3 500 tr/mn. Ainsi, on ne sature pas le train avant et on rend ainsi la conduite plus fluide et plus efficace, donc rapide. Pour un peu plus de nervosité, on opte alors pour le mode Sport qui modifie différents paramètres, dont la réponse moteur et celle de la boite auto DSG qui dispose de deux modes, Drive et Sport. Le châssis sport et la suspension adaptative terminent le travail et la copie a franchement de l’allure. Enfin, l’Octavia 4 RS qui est aussi proposée en hybride-rechargeable, n’oublie pas les gros rouleurs avec une version TDi 200 DSG7 qui hormis sa motorisation diesel très efficiente avec des consommations de +/- 5 litres, est en tout point identique à l’essence dans sa présentation et même dans sa conduite puisque le TDi privilégie le couple. C’est moins noble que l’essence, mais pour de longs trajets c’est moins douloureux à la pompe mais aussi sur le malus écologique puisque le diesel n’est pas concerné.
Plus GT que GTi délurée, la Skoda Octavia 4 RS 245 possède aussi un autre argument qui fait mouche, son espace à bord. A l’avant, mais surtout à l’arrière, sans oublier le coffre gigantesque. Elle coche toutes les cases de la berline familiale polyvalente en lui ajoutant la sportivité duRS et le plaisir d’un moteur essence, ce qui va devenir de plus en plus rare.
Photos Laurent SANSON
Laurent SANSON
Journaliste rédacteur-photographe spécialisé automobile et sport - Négociant en virages et images.